L’AAL et le SNARF appellent à rejoindre
le mouvement polysyndical d’arrêt des activités médicales libérales à compter du 13 octobre.
Chronique d’une mort annoncée.
Le 23 septembre 2021, Emmanuel Macron, Président de la République Française, déclarait devant le congrès de la SFAR :
« …bâtir dans la durée l’attractivité de vos métiers pour attirer les meilleurs et les conserver tout au long de la carrière, vous donner toutes les ressources matérielles indispensables. Voilà les voies sur lesquelles nous devons continuer de nous engager avec vous… ».
Le secteur privé réalise à lui seul 71% des actes d’anesthésies en France. C’est l’engagement et le dévouement sans faille des 30% de médecins anesthésistes-réanimateurs libéraux qui permet de répondre aux besoins des Français.
Et pourtant, l’ensemble des mesures prises depuis la déclaration du Président vont à l’encontre de ses engagements : décret sur la chirurgie pédiatrique, décret sur les soins critiques, décret sur les autorisations de chirurgie.
En plus de rendre les activités contraignantes et de réorganiser fortement l’activité libérale, l’ensemble des textes rédigés, indépendamment les uns des autres, vont entraîner des réactions en chaine désorganisant la prise en charge de la petite enfance, et celles des chirurgies lourdes réalisées dans les établissements libéraux.
Ces textes vont aboutir à une perte de choix pour les patients, une perte de chance liée aux reports vers un hôpital public déjà surchargé et incapable de faire face à la demande.
La non-signature de la convention et l’application du règlement arbitral qui s’impose n’apportent aucune revalorisation pour les médecins de plateaux techniques lourds.
Les moyens annuels existants de revalorisation de l’activité, comme l’évaluation du coût de la pratique et la valeur du point travail, n’ont jamais été appliqués dans le cadre de la CCAM technique (codage des actes techniques). Les médecins anesthésistes-réanimateurs sont aussi fortement impactés par l’inflation et l’augmentation des rémunérations de leurs salariés. Les différentes revalorisations Ségur ont été imposées à tous les cabinets médicaux, sans aucune contrepartie, contrairement à ce qui a été fait pour l’ensemble des établissements employeurs.
Ces effets ciseaux font que certaines activités se font à perte. Le projet de la CCAM technique, qui est de dissocier l’acte d’anesthésie de l’acte de chirurgie, risque de mettre la lumière sur ces actes non rentables avec une potentielle non-prise en charge des patients.
La proposition de loi VALLETOUXentend réformer la permanence des soins en établissement de santé (PDSES). Elle propose un appel aux médecins libéraux pour participer à cette permanence dans les établissements publics. Elle omet de rappeler que l’ensemble des médecins anesthésistes-réanimateurs libéraux participent à la PDSES, que les Schémas Régionaux d’Organisations Sanitaires successifs ont systématiquement détruit les lignes libérales de PDSES délivrées par les Agences Régionales de Santé au bénéfice des établissements publics.
L'AAL et le SNARF appellent à reprendre les négociations conventionnelles avec les moyens nécessaires pour revaloriser, soutenir et redonner de l’attractivité à la médecine libérale. Ils appellent également à transformer le texte de la loi « VALLETOUX ».
Engagez-vous dans le mouvement, mobilisez vous !
Il en va de la prise en charge future de vos patients.
Contact Presse : Christine Morges | 06 08 25 67 76 - actu@christinemorges.fr