La liberté ne se demande pas, elle se prend ! T.E Lawrence

Chère consœur, cher confrère,

Nous sommes aujourd'hui à la croisée des chemins pour la médecine libérale et notamment pour les spécialistes. 

Les négociations conventionnelles ont repris depuis plusieurs mois et cela après un premier échec en février 2023.

Malgré nos propositions et la constance de notre engagement, nous sommes de nouveau face à un échec pour notre spécialité.

La révision de la CCAM tant attendue par la profession ne devrait pas voir le jour avant plusieurs mois. En attendant, seule une enveloppe de 100 millions d’euros est proposée sur les 12 milliards de la CCAM, et ce après 19 ans de blocage et de retard tarifaire ! À cela, s’ajoutent l’inflation et la montée de nos charges.

Il est devenu impossible de continuer à pratiquer en 2024 avec des tarifs de 1990. Seule la paupérisation de notre activité a permis de faire face mais il est indéniable que nous avons atteint un point critique où qualité et sécurité risquent d’être mises à mal.

2022 a marqué un tournant pour notre spécialité :  le secteur 2 est devenu majoritaire. En 2024, ce sont 60% des MAR libéraux qui exercent en secteur 2 ou à l’OPTAM. Les compléments d’honoraires permettant ainsi de compenser l’absence de valorisation (comme pour la chirurgie depuis 20 ans).

 En l’absence de revalorisation du tarif SS, les complémentaires santé n’ayant aucune contrainte pour rembourser les compléments, le reste à charge pour les patients ne fera qu’augmenter et nous ne pouvons en être tenus pour seuls responsables.

Ceux qui pensent être protégés par le secteur 2 se trompent. La Pratique Tarifaire Excessive (PTE), définie dans la convention à 150% du tarif SS, est une vraie menace pour notre exercice, sans évoquer un possible amendement de fermeture du secteur 2 dans un PLFSS futur, plusieurs formations politiques le proposant.

 Nous demandons l’ouverture de l’OPTAM pour tous (via l’OPTAM ACO de groupe), car il est inacceptable de voir 1.000 anesthésistes libéraux bloqués en secteur 1. Il en va de l’attractivité de notre métier, du maintien en activité des plus anciens en attendant la relève et d’un juste équilibre entre associés au sein de nos sociétés. 

La campagne tarifaire des établissements a vu un déséquilibre d’augmentation entre le public (4,3%) et le privé (0,3%). C’est une véritable liquidation des établissements privés en difficulté à laquelle nous allons assister, en plus d’une destruction de nos outils de travail.

Nous ne pouvons accepter cela, ce qui nous a conduit à suspendre les négociations conventionnelles. 

À partir du 3 juin 2024, l’ensemble de l’hospitalisation privée (FHP) appelle à une cessation totale d'activités. L’AAL a décidé de s’y associer. 

Cette nouvelle mobilisation commune des syndicats de médecins libéraux (Avenir Spé - LE BLOC, UFML-S, SML, FMF, CSMF) avec la FHP permettra de démontrer aux pouvoirs publics notre rôle essentiel dans le système de santé et l'accès aux soins de nos concitoyens, sur tout le territoire, mais aussi notre efficience exemplaire. 

Nous ne nous battons pas pour les grands groupes et leur bénéfices (qui sont le fruit aussi de leur investissement initial) mais pour notre personnel soignant, nos conditions d'exercice, notre capacité d’innovation, indispensables à la pérennité de notre activité.

Le mot d’ordre est simple :

ARRÊT DE TOUTES LES ACTIVITÉS MEDICO-CHIRURGICALES DANS TOUS LES ÉTABLISSEMENTS PRIVÉS SUR TOUT LE TERRITOIRE LES 3, 4 et 5 JUIN,

Mouvement reconductible

Nous précisons :

  • que toutes les urgences médico-chirurgicales seront transférées à l’hôpital public à partir du samedi 1er juin, 
  • que les consultations sont annulées à partir du 3 juin et que dès le 27 mai les déprogrammations commenceront pour la semaine du 3 juin.

 Une conférence de presse commune FHP- Syndicats de médecins libéraux aura lieu

Jeudi 25 avril 2024 10h à PARIS

et devrait avoir un retentissement important.

 La conjonction des négociations conventionnelles, de la réforme de la CCAM, de la campagne tarifaire pour les établissements et d’une situation politique et économique particulière nous impose de réagir avant le 9 juin.

Notre détermination et notre mobilisation doivent être fortes et massives pour peser dans les négociations.

Il n’y aura pas d’autres rendez-vous pour défendre l’exercice libéral, sa valorisation et sa reconnaissance;

Nous comptons sur vous. 

Nous sommes à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et pour répondre à toutes vos interrogations.

Merci de votre engagement et votre participation,

Loïc KERDILES
Président

Adhérer ou renouveler mon adhésion (lien ci-dessous)

Pourquoi devenir adhérent de l'AAL

Pourquoi devenir adhérent de l'AAL ?

Par ces temps difficiles pour l’exercice libéral de la médecine, et notamment de la médecine de spécialité, les raisons d’adhérer à l’AAL sont pléthore !

En nous rejoignant, vous êtes assuré d’avoir voix au chapitre sur toutes les questions concernant les anesthésistes réanimateurs libéraux que nous portons auprès des autorités de santé et des organismes de couverture sociale (revalorisation tarifaire, restructuration des conditions d’exercice, attractivité retrouvée pour les nouvelles générations, expertise scientifique et médicale, innovation, … pour continuer à offrir aux patients le libre choix de soins de qualité. 

Être adhérent, c’est aussi contribuer à notre représentativité pour faire adopter les mesures permettant de redonner toute sa place à l’anesthésie libérale, en plus de participer à leur définition au plus près de vos besoins.

Être adhérent, c’est participer activement aux négociations conventionnelles actuelles déterminantes pour l’avenir de l’anesthésie libérale en France.

Alors, n’hésitez plus, rejoignez-nous !

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