Communiqué Jeudi 6 mars 2025

Les débats autour de la proposition de loi n° 654 sur la profession infirmière, actuellement examinée par la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale, soulèvent des enjeux majeurs pour l’évolution des métiers de l’anesthésie. Plusieurs amendements visant à renforcer la reconnaissance des Infirmiers Anesthésistes Diplômés d’État (IADE) en pratique avancée ont été rejetés, mais le texte n’étant pas encore finalisé, une évolution de dernière minute reste possible.

Une reconnaissance attendue, mais un dialogue insuffisant

Depuis plusieurs années, les IADE revendiquent une meilleure reconnaissance de leur expertise et une plus grande autonomie dans la prise en charge anesthésique. Loin de s’opposer à l’évolution des pratiques, nous appelons à une approche concertée où chaque profession trouve sa juste place, sans mettre en péril ni la qualité, ni la sécurité des soins.

Le dialogue entre les protagonistes doit mener à un équilibre pour éviter toutes tensions et malentendus sur le terrain.

Une évolution vers la coopération ou un risque de confrontation ?

L’intégration des IADE dans un cadre élargi d’exercice pourrait constituer une opportunité de collaboration renforcée entre médecins anesthésistes et infirmiers anesthésistes, en définissant clairement les rôles de chacun et en optimisant la prise en charge des patients, dans le cadre du décrets de sécurité de l’anesthésie de 1994 et du décret 2017 qui a modifié le champ de compétences des infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE).

Il est essentiel de rappeler que dans le secteur libéral qui assure les 2 tiers des prises en charge anesthésiques, les IADE exercent sous la supervision des médecins anesthésistes, étant directement rémunérés par l’activité de ces derniers. Toute modification de leur statut impactera donc directement l’organisation financière et opérationnelle des cabinets et cliniques privées. Un changement insuffisamment anticipé pourrait perturber ces équilibres et fragiliser les dynamiques de travail établies.

Une question centrale : qui assumera la responsabilité en cas de sinistre ?

Cette question majeure doit être posée : qui portera la responsabilité en cas de complication ou de litige ? Actuellement, les médecins anesthésistes assument l’entière responsabilité des actes réalisés sous leur supervision. Mais si les IADE accèdent à une autonomie élargie :

  • Les médecins anesthésistes devront-ils continuer à assumer cette responsabilité alors que leurcontrôle direct serait diminué ?
  • Les IADE devront-ils souscrire une couverture assurantielle spécifique, avec des implications financières potentiellement lourdes ?

Les instances réglementaires clarifieront-elles la répartition des responsabilités pour éviter tout flou

juridique préjudiciable aux professionnels de santé ?

Un appel à un dialogue structuré et équilibré

Toute évolution du cadre de l’anesthésie doit avant tout garantir aux patients une prise en charge optimale, sécurisée et fondée sur des compétences clairement définies.

Nous, médecins anesthésistes-réanimateurs libéraux, sommes des acteurs majeurs de la prise en charge anesthésique. Nous exigeons d’être pleinement intégrés aux discussions en cours.

Une réforme imposée, sans dialogue, risque de conduire à une confrontation stérile, néfaste tant pour les soignants que pour les patients. Pour un cadre pérenne et équilibré, engageons ensemble un dialogue constructif.

Le Bureau de l’AAL, Syndicat Représentatif des Anesthésistes Libéraux.

Contact Presse : Christine Morges | 06 08 25 67 76
actu@christinemorges.fr

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Pourquoi devenir adhérent de l'AAL ?

Par ces temps difficiles pour l’exercice libéral de la médecine, et notamment de la médecine de spécialité, les raisons d’adhérer à l’AAL sont pléthore !

En nous rejoignant, vous êtes assuré d’avoir voix au chapitre sur toutes les questions concernant les anesthésistes réanimateurs libéraux que nous portons auprès des autorités de santé et des organismes de couverture sociale (revalorisation tarifaire, restructuration des conditions d’exercice, attractivité retrouvée pour les nouvelles générations, expertise scientifique et médicale, innovation, … pour continuer à offrir aux patients le libre choix de soins de qualité. 

Être adhérent, c’est aussi contribuer à notre représentativité pour faire adopter les mesures permettant de redonner toute sa place à l’anesthésie libérale, en plus de participer à leur définition au plus près de vos besoins.

Être adhérent, c’est participer activement aux négociations conventionnelles actuelles déterminantes pour l’avenir de l’anesthésie libérale en France.

Alors, n’hésitez plus, rejoignez-nous !

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