Paris, le 6 juin 2024
“"La seule chose qui compte dans un combat est de ne jamais s’arrêter.” Jules César
Chère consœur, cher confrère,
OUI, l’AAL, seul syndicat des médecins anesthésistes-réanimateurs libéraux, a signé la convention médicale.
Mais quelles conséquences devons nous en tirer ?
Nous avons obtenu une écoute et la reconnaissance de notre profession avec des engagements forts. Le passage de l’APC à 60 €, la valorisation des secteurs 1 et 2 via l’OPTAM ACO, le facteur de conversion monétaire de la CCAM passant de 0,44 à 0,47 cts en 2 étapes ne sont en fait que le rattrapage tarifaire de l’inflation de ces dernières années. Dans 4 ans, l’érosion monétaire viendra effacer les acquis d'aujourd'hui. Nous en sommes bien conscients.
Nous n’avons pas signé sous la contrainte du retour au régime arbitral, mais avec la ferme intention de poursuivre nos revendications dans le cadre des travaux de la CCAM et de la redéfinition du périmètre de l’APC pour 2025.
Par cette signature, nous avons la possibilité de faire évoluer nos tarifs, par une réévaluation du coût de la pratique dans un premier temps, puis par le facteur de conversion monétaire à la sortie de la hiérarchisation des actes de la CCAM par le Haut Conseil de la Nomenclature (HCN).
Nous remettrons au cœur des discussions l’OPTAM d’équipe que nous portons depuis le début, car l’avenant CCAM devra aussi préciser les nouvelles règles de cotation, les modificateurs et les conditions de nouveau secteur d’exercice.
Dès à présent, nous reprenons les travaux et les négociations sur le coût de la pratique et les charges professionnelles, nous ne laisserons pas aux autres le choix de nous représenter et de parler à notre place.
Pour cela, nous avons besoin de votre engagement constant et si nécessaire de votre mobilisation. Nous faisons le choix délibéré de poursuivre le dialogue social pour faire perdurer notre système solidaire sans en être la variable d’ajustement de son équilibre financier.
N’oublions pas que nos tarifs ne sont que la solvabilisation des soins que nous donnons au patient par l’assurance maladie.
Nous continuerons de mener le combat pour un engagement plus fort des complémentaires (l’UNOCAM est cosignataire de cette convention) dans le remboursement des compléments d’honoraires, car hormis le fait d’annoncer de nouvelles augmentations de tarifs, celles-ci se désengagent de leur mission en se retranchant derrière les contrats dits "responsables".
Bien confraternellement,
Loïc KERDILES