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COMMUNIQUE AAL/SNARF du 25 février 2021

Syndicat commun AAL / SNARF

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Jeudi 25 février 2021

 

CDP / SNARF / AAL : IADE EN IPA : NON à un retour en arrière !

Dans la proposition de loi  « Améliorer la santé « , actuellement débattue par les parlementaires, figure un amendement visant à intégrer les IADE, dans le dispositif  Infirmier de Pratique Avancée (IPA).

Pour rappel, ce dispositif a été créé pour améliorer la gestion de patients, atteints de pathologies chroniques lourdes, répondant à des circuits précis, et en aucun cas pour la réalisation d’actes, et actuellement exclusivement sous responsabilité médicale.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000037218463/

L’organisation de l’anesthésie en France, a la particularité d’être cadrée depuis 1994 par des décrets, et par une médicalisation systématique de tout patient pris en charge pour un acte d’anesthésie, ce qui n’est pas le cas dans de nombreux autres pays de l’OCDE.

Ce système est cité en exemple, de plus en plus « copié » et a prouvé depuis des années, son excellence qualitative pour les patients endormis en France, en terme de réduction de la morbi-mortalité liée à l’anesthésie.
Cette excellence a été obtenue après des années, grâce à l’indispensable collaboration du binôme médecin-IADE, par la réalisation d’actes sous responsabilité médicale, dans un circuit médicalisé, permettant une sécurisation optimale pour nos patients.

L’IADE exerce sous la responsabilité de l’anesthésiste, avec des protocoles d’anesthésie déterminées en amont ; le médecin anesthésiste, lui délègue ensuite la surveillance du patient durant l’intervention, tout en se rendant disponible immédiatement en cas de complication ; il en est de même dans les unités de SAMU et d’urgence, ELLES NE SONT JAMAIS EN AUTONOMIE DELEGUEE.

https://sfar.org/le-role-de-linfirmier-anesthesiste-diplome-detat/

Le passage en statut « IPA » des IADE, mettrait clairement fin à cette sécurité pour les patients (au nom de quoi certains patients seraient anesthésiés par un IPA d’Anesthésie et d’autres par un médecin anesthésiste-réanimateur ?) et serait pour nous un retour en arrière, que nous refusons en bloc !

La SFAR reconnait comme nous le rôle indispensable de ces collaborateurs (pj), qui ont encore prouvé leur efficacité, ainsi que leur dévouement dans la crise sanitaire actuelle.

Mais leur rôle primordial, ne peut se faire sans l’intervention d’un médecin anesthésiste-réanimateur.

La PA ne doit pas être l’Eldorado des IADE en difficulté dans leur exercice ; en aucun cas leur formation très complète, ne leur permet d’avoir un avis sur la globalité du patient, et encore moins d’avoir une approche clinique globale.

La réflexion Clinique est l’apanage du médecin anesthésiste,
mais nous ne pouvons accepter que cela aboutisse à une délégation de taches en totale autonomie d’actes d’anesthésie, afin de ne pas démédicaliser la prise en charge actuelle des patients, mais aussi afin de ne pas faire peser le poids médico-légal de tout acte sur nos précieux collaborateurs, qui devraient alors s’assurer en Responsabilité Civile Professionnelle pour ces actes.

Nous sommes donc comme le gouvernement, contre ce projet d’amendement, qui serait un retour en arrière, que nous ne saurions accepter.


https://syndicat-aal.fr/wp-content/uploads/2021/02/Lettre-de-soutien-IADEs-chu-strasbourg.pdf

 

https://syndicat-aal.fr/wp-content/uploads/2021/02/Voila-chef-Lettre-Sfar.pdf

 

Dr François HONORAT, Syndicat AAL

Dr Loic KERDILES, Syndicat AAL

Dr Etienne FOURQUET, SNARF

Dr Julien CABATON, SNARF